Charles Fréger, Wilder Mann – Krampus #4, Bad Mitterndorf, Autriche, 2011 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande
TitreWilder Mann
Krampus #4, Bad Mitterndorf, Autriche
N° d’inventaire2022.1.10
Date de réalisation2011
Date d’acquisitionAoût 2022
TechniqueImpression photographique
Dimensions101 x 77 cm
Charles Fréger Wilder Mann – Schnappviecher #4, Tramin, Italie, 2011 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande
TitreWilder Mann
Schnappviecher #4, Tramin, Italie
N° d’inventaire2022.1.9
Date de réalisation2011
Date d’acquisitionAoût 2022
TechniqueImpression photographique
Dimensions101 x 77 cm
Charles Fréger Wilder Mann – Strobahren #4, Ewattingen, Allemagne, 2011 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande
TitreWilder Mann
Strobahren #4, Ewattingen, Allemagne
N° d’inventaire2022.1.8
Date de réalisation2011
Date d’acquisitionAoût 2022
TechniqueImpression photographique
Dimensions101 x 77 cm

Depuis 2010, Charles Fréger parcourt le continent européen pour photographier les occurrences de « l’Homme sauvage », personnage où fusionnent l’humain, l’animal et parfois le végétal. Les différentes figures (ours, chèvres, cerfs notamment) qu’il revêt sont incarnées par des êtres humains grimés ou masqués, vêtus de costumes en matières naturelles ou en peaux animales, au cours de fêtes et mascarades souvent héritières de rituels antérieurs à la christianisation.

La légende selon laquelle l’homme sauvage serait le fils de l’union d’un ours et d’une femme, renvoie notamment à l’importance de la figure anthropomorphe de l’ours dans le continent indo-européen, et dont on trouve trace dès le paléolithique. Considéré comme le roi des animaux jusqu’au Moyen-Age, celui-ci s’affirme comme le double voire l’ancêtre du roi des hommes. Source de tous les dangers, détenteurs de pouvoirs surhumains, l’homme sauvage semble alors plus largement faire office d’intermédiaire entre deux pans d’un monde qui se détachent l’un de l’autre sous l’effet du christianisme.

Loin pourtant de n’être qu’une survivance d’un passé révolu, le personnage interpelle surtout par sa permanence. Il n’a en effet cessé d’évoluer et de muter au cours du temps pour trouver sa place au sein de cosmologies plurielles où se mêlent fécondité des femmes et fertilité des cultures, calendrier religieux et cycle des saisons, animisme préchrétien et naturalisme moderne.