Le Vacarme du coeur

25 mai 2024 – 22 septembre 2024 – dans l’Orangerie

Une exposition du programme Vieilles coques et jeunes récifs, proposé par le Frac Île-de-France dans le cadre de l’Olympiade culturelle, programmation culturelle des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024

Le système organique et les flux corporels peuplent les créations de Laurie Charles qui explore l’expérience féminine du corps et son histoire. En prise avec le monde médical d’une part et l’imprévisible incendie intérieur de la maladie d’autre part, son travail convoque un univers pop et parfois psychédélique qui célèbre autant la joyeuse compagnie du corps que l’espièglerie du cœur aux commandes de ce mystérieux système biologique.

Par un jeu de renversement d’échelles, d’éclatements, de mises en abime, d’échos et d’immersion spatiale entre différents espaces intimes et domestiques, l’artiste dynamite les planches anatomiques et l’unité cartésienne de l’organisme. Ses œuvres se jouent de l’esthétique médicale et convoquent aussi la science-fiction, pour nous raconter une histoire vibrante de vie et de métamorphoses, de résistance et de révolutions possibles. 

Laurie Charles, Le repos des organes – Mécènes du Sud © Photo Elise Ortiou Campion

Le Frac Île-de-France

Commissariat de l’exposition : Céline Poulin, directrice du Frac Île-de-France, assistée par Rémi Enguehard, Chargé de coordination d’expositions et de projets

Le Fonds régional d’art contemporain Île-de-France mène un projet essentiel de soutien à la création artistique contemporaine et d’accessibilité à l’art reposant sur trois axes complémentaires :

  • Enrichissement et diffusion de sa collection, principalement sur le territoire régional
  • Programme d’expositions et d’événements au Plateau, aux Réserves et hors les murs
  • Actions de médiation en direction de tous les publics

Laurie Charles, Saturn Return, février 2017, éditions Lapin-Canard, Collection Frac Île-de-France

Le nouveau projet du Frac Île-de-France impulsé par Céline Poulin, nommée directrice en mai 2023, répond aux enjeux du monde actuel, aux nécessités de l’art et aux besoins du territoire francilien. Pour ce faire, la programmation déhiérarchise les pratiques, les espaces d’exposition et les zones géographiques et place ses usagers et usagères au centre des expositions, de la création et de la collection. D’une part, en s’appuyant sur la spécificité du Frac Île-de-France, structure multisite, qui lui permet de se déployer sur différents « plateaux », au Plateau à Paris, aux Réserves à Romainville, dans les lycées et chez un réseau de partenaires du champ culturel, associatif et médico-social.  D’autre part, en privilégiant la co-création, la pratique amateur et la rencontre directe avec l’artiste, tout en ouvrant la collection à la participation, dans la logique des droits culturels et de l’éducation populaire.

Se sentir accueilli, autorisé à passer la porte est l’enjeu principal d’une telle structure. Le modèle de l’exposition évolue alors pour faire du Frac Île-de-France un véritable lieu de vie et de recherche, misant avant tout sur l’échange, la pratique pédagogique ou encore l’accompagnement des jeunes artistes.

Toute la programmation se veut une histoire partagée et polyphonique, co-construite avec les équipes, les artistes, les partenaires et les publics, basée sur leurs usages, la mise en commun et le respect des ressources.

Le Vacarme du cœurLaurie CharlesDomaine de Chamarande (91) – frac île-de-france (fraciledefrance.com)

Laurie Charles

Belgique,1987 – vit et travaille à Bruxelles

Storytelleuse visuelle et textuelle, elle écrit et peint des narrations spéculatives sur des grandes toiles. Dans ses dessins, peintures, sculptures et vidéos, Laurie Charles met en scène des personnages, des symboles et des situations inspirées du réel ou de récits historiques, dont elle propose une relecture féministe. 

Ses sculptures domestiques prennent la forme de rideaux et de petites sculptures en tissu, rembourrées comme des coussins, dont l’agencement vise la création d’un espace intime. L’artiste y peint des organes, des parties du corps, des animaux ou végétaux, tels qu’illustrés dans des découpes anatomiques : exposant leurs intérieurs. Elle représente la partie invisible du vivant et explore ces représentations de l’intérieur du corps de manière caricaturale, exagérée, pop et immédiatement reconnaissable.

En raison des changements survenus dans son propre corps (maladie auto-immune), elle a depuis quelques années développé un travail d’auto-fiction. Elle a ainsi entrepris de réécrire une histoire alternative de la médecine à celle qui a été gravée où il est question de soin, de cycles, de désastre écologique, de guérison.

Sa façon de travailler est inextricablement liée à son mode de vie, car le personnel est aussi politique.

Son travail a été exposé, entre autres, à Mécènes du Sud – Montpellier, Art Brussels – Bruxelles, au Salon de Montrouge – Montrouge, à Terzo Fronte – Rome, Wiels – Bruxelles, Efremidis Gallery – Berlin, Grazer Kunstverein – Graz, CIAP Kunstverein – Hasselt, 1646 – project space for contemporary art – La Haye, Nanjing International Art Festival – Nanjing, Beursschouwburg – Bruxelles, Komplot – Bruxelles, et Treize – Paris.  

Site internet : https://lauriecharles.net

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