Les différents milieux naturels du domaine ont des exigences spécifiques liées aux contraintes des habitats naturels, au potentiel écologique, aux différents usages à destination du public, à la mise en scène du jardin historique. Ainsi selon l’objectif donné, chaque partie est entretenue différemment, variant fréquence, période d’intervention, technique et matériel.

Pelouses, prairies, marais…

Sur les 98 hectares du domaine de Chamarande, environ la moitié fait l’objet d’une gestion spécifique de la strate herbacée ayant pour objectif de préserver, d’améliorer la biodiversité et d’offrir différentes qualités d’ambiances.

Afin d’évaluer l’évolution des milieux, des suivis faune et flore sont mis en place. Dans la dernière mise à jour du diagnostic écologique, les observations révèlent que les actions prises depuis 10 ans en faveur de la biodiversité dans la gestion du parc sont favorables à la faune et la flore. A titre d’exemple, concernant la flore : 183 espèces ont été observées en 2011 contre 206 en 2021. Cette augmentation est liée en partie au développement des prairies de fauches et aux prairies humides.

Alignements, bosquets, lisières, boisements…

L’arbre s’inscrit au cœur des enjeux de composition du jardin, qui, de par sa nature, nécessite une projection sur le long terme.  
Des diagnostics phytosanitaires permettent un suivi régulier du patrimoine afin de garantir la sécurité du public ainsi que la pérennité de la composition du jardin.


Une grande partie des actuels boisements sont des peuplements subspontanés liés à une absence d’entretien de la seconde moitié du XXe siècle. Depuis quelques années, ces diagnostics alertent sur leur disparition à court terme due notamment à une grande présence de frêne, essence atteinte par la chalarose, un champignon menant à leur dépérissement rapide.
Ainsi, chaque année une gestion sécuritaire et sanitaire est menée avec de nombreux abattages de sécurité au niveau des lisières de ces boisements. Ces actions préventives sont essentielles pour limiter la propagation de la chalarose du frêne, mais également de la suie des érables et de l’armillaire, toutes des maladies cryptogamiques impactant aujourd’hui fortement le patrimoine arboré du domaine. 
Afin d’accompagner ces actions d’abattages, un travail plus global de gestion du patrimoine arboré est en cours d’élaboration, afin de redéfinir et préserver les qualités paysagères, patrimoniales et écologiques du domaine de Chamarande.

De plus, certains arbres remarquables font l’objet d’une surveillance spécifique, compte tenu de leur avenir très incertain (vieillissement et maladie) et de l’importance de les protéger : par exemple l’examen de tomographie et le test de traction pour le hêtre pourpre, arbre bicentenaire situé dans la cour du château.

La gestion d’un jardin, d’autant plus d’un jardin historique, multiplie les enjeux, les contraintes et les temporalités.