Né en 1920 et décédé en 1999 à Paris

Influencé par les peintres de l’avant-garde abstraite (Poliakoff, Soulages, De Staël), Olivier Debré adopte tout d’abord une technique picturale basée sur une construction de sa toile par aplats de couleurs réalisés au couteau en couches épaisses. Au cours des années 1950, il utilise une palette et une matière feutrée pour représenter dans la plupart de ses peintures un motif récurrent : des personnages sans tête, au tronc carré et aux bras dressés. Son art évolue dans les années 1960 vers des couleurs vives et intenses utilisées au sein de fonds fluides parsemés d’accents vigoureux inscrivant sur la toile la marque de son action. Olivier Debré tend alors à rendre les émotions éprouvées face à des phénomènes naturels tels que les tempêtes, les typhons, mais aussi le paysage et les fleuves au travers de ce qu’il appellera « l’abstraction fervente ».

Olivier Debré étudie l’architecture à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris avant de se tourner vers la peinture. Il entreprend de nombreuses expositions monographiques (Jeu de Paume, Paris, 1995 ; Musée d’Art et d’Histoire Paul Elouard, Saint-Denis, 1990 ; Galerie Ariel, Paris, 1973 ; Maison de la culture, Caen, 1969 ; Musée des Beaux-Arts, Brest, 1969 ; Palais Galliera, Paris, 1968 ; Musée des Beaux-Arts du Havre, 1966 ; Phillips Memorial Gallery, Washington, 1958) et collectives (Centre des arts de Douarnenez, Lannion, 1996 ; Musée d’Art Moderne, Paris, 1979 ; Exposition universelle, Montréal, 1977 ; Galerie l’Atelier, Toulouse, 1964 ; Galerie Denise René, Paris, 1961 ; Galerie Georges Aubry, Paris, 1941). Il participe également au décors de nombreuses institutions comme la Comédie Française (1987), l’Opéra de Hong Kong (1989) ou encore l’Opéra de Shanghai (1998). Après sa disparition, des expositions continuent à lui être consacré (Centre de création contemporaine Olivier Debré, Tours, 2020 et 2017 ; Galerie Louis Carré, Paris, 2018, 2013, 2011 et 2008 ; MAMA, Alger, 2010 ; Musée des Beaux-Arts d’Angers, Angers, 2007 et 2001).