Né en 1968
vit et travaille à Paris.

Auguste-Dormeuil travaille, depuis le milieu des années 1990, au dévoilement des structures invisibles qui informent notre relation à un réel toujours déjà médiatisé. Artiste aux aguets, il questionne sans relâche la fabrique de l’image envisagée dans son espace politique. Visibilité/invisibilité, luminosité/obscurité, mémoire/oubli, ce que l’on sait/ce que l’on croit savoir, évoquer sans montrer, dire sans narrer… sont autant de balises pour appréhender ses œuvres qui mettent en formes les codes qui organisent le flux des images. Si les premières préoccupations de l’artiste étaient essentiellement tournées vers les nouvelles cartographies et les obsessions sécuritaires des systèmes d’information et de surveillance, de contrôle social du domaine public, son œuvre, depuis quelques années, prend un tour plus métaphorique. Dans sa conception de la vie le réel n’est qu’une fine pellicule qui voile un monde infiniment plus riche que celui sur lequel nos yeux se posent quotidiennement. L’exercice unilatéral du pouvoir et le point de vue sont des préoccupations récurrentes dans l’œuvre de l’artiste. Une part importante de son travail concerne les technologies de la communication, comme réflexion critique sur leurs usages.