Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (1998) et résident de la Casa Velázquez de Madrid (1998-2000), l’artiste sculpteur Quentin Garel puise son inspiration dans l’archéologie et les musées d’histoires naturelles, la morphologie des animaux et leurs spécificités anatomiques pour manipuler et métamorphoser les corps vivants, leurs images et leurs appellations scientifiques et ainsi créer un nouveau bestiaire fantastique auquel participe le changement d’échelle. Pour autant, Quentin Garel n’a rien d’un artiste animalier : « Si j’explore depuis plus de vingt ans la figure animale, ce n’est pas tant par amour pour ce dernier, mais plutôt par fascination du vivant. Qu’y a-t-il de plus excitant que d’être témoin de l’immense diversité animale qui nous entoure ? C’est fou comme il y a de nez différents ! D’oreilles ! D’yeux ! Quelle créativité ! Qu’est-ce donc que cette histoire-là ? Dieu existe-t-il ? (…) Ces objets sculptés et surdimensionnés parlent de nous les Homo sapiens sapiens, ici et maintenant, dont il faudra un jour que je taille le portrait avant qu’on ne disparaisse tous… » (Quentin Garel)