Michel Nedjar, Sans titre (Poupée coudrée), 2007 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande – Photo : Nicolas Dewitte

TitreSans titre (Poupée coudrée)
N° d’inventaire 2021.4.1
Date de réalisation2007
Date d’acquisitionDécembre 2021
TechniqueTissus, fils et objets hétéroclites
Dimensions53 x 37 x 28 cm

En 2003, l’artiste récupère des chutes de tissus d’une amie costumière de théâtre, Cidalia da Costa, matériaux très différents de ceux qu’il utilise depuis la fin des années 1970 : les étoffes pratiquement neuves, sont colorées, belles et brillantes, loin des chiffons usés, « salis » et déchirés des Chairdâmes. Ce n’est cependant qu’au début de l’été 2004 que l’artiste s’en empare pour coudre deux petites poupées, puis 28 autres qui deviendront la série des Poupées Pourim réalisées à l’occasion d’une commande du musée d’art et d’histoire du Judaïsme (Paris). 

A l’issue de cette expérience radicalement nouvelle, Michel Nedjar poursuit sa redécouverte de la couture pour associer tissus, couleurs et éléments divers au sein de nouvelles « poupées ». Les Poupées coudrées, qui viennent dans le sillage des Poupées Pourim, en reprennent les grands principes : des bouts de tissus et des éléments récupérés sont « coudrés » ensemble pour prendre une apparence humaine voire animale. Celles-ci renvoient à la poupée par leur physionomie et leurs matériaux, là où d’autres semblent, plus encore, retrouver la première poupée de l’artiste : des morceaux de baigneur cassés ou abîmés sont emmaillotés avec d’autres objets par des bouts de tissus de différentes couleurs à l’aide de fils, eux-mêmes colorés. Si les premières restent dans l’esprit enfantin des Poupées Pourim, les secondes semblent plus proches en revanche de l’objet rituel, voire de la statuette votive : elles n’hésitent pas à s’émanciper de toute silhouette anthropomorphe pour se faire plus informelles, à l’instar de la série des Paquets d’objets arrêtés.