Terrain de foot à la française

Marie Denis, French Touch, Terrain de foot à la française, 2004 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande
TitreFrench Touch, terrain de foot à la française
N° d’inventaire2004.2.3 (1) et 2004.2.3 (2)
Date de réalisation2004
Date d’acquisitionSeptembre 2004
NatureInstallation vidéo
TechniqueImpression couleur sur bâche avec fourreaux ; barres métalliques. Vidéo couleurs, muet
Dimensions / DuréeBâche : 250 x 250 cm
Durée vidéo : 20’30

À l’occasion de l’exposition « Sportivement vôtre » réalisée en 2004 au Domaine de Chamarande, l’artiste Marie Denis intervient in situ dans le parc du domaine : elle inscrit les lignes d’un jardin à la française – évocation de l’histoire
paysagère du domaine – dans les limites d’un terrain de foot grandeur nature. Elle provoque ainsi un télescopage entre deux conceptions géométrisées de l’espace, et plus particulièrement encore de l’espace « vert ».
Comme témoignage de ce tracé sur la prairie du domaine, Marie Denis a choisi de filmer et photographier depuis un hélicoptère les lignes et volutes du « terrain de foot à la française ». Dès lors parfaitement identifiable et visible, le
terrain de foot qui ne pouvait être apprécié dans sa globalité que depuis un point de vue aérien, s’offre au regard avec une grande générosité.
Le film diffuse les 20 minutes de vol concentrées sur le motif du terrain, tandis qu’une grande bâche accrochée à l’arrière présente le terrain sous la forme d’un plan d’architecte ou de géomètre. Cette installation dont aucun des
supports ne peut être séparé l’un de l’autre fonctionne non seulement comme témoignage de ce qui fut et a disparu de la prairie mais est avant tout une œuvre qui documente une intervention dont la qualité première était d’évoluer
sous l’action du temps et de la nature.

L’artiste a régulièrement utilisé le motif du terrain de football. Outre l’exposition Sportivement vôtre, à Chamarande en 2004,  elle a tracé à Munich en 2003, pour l’exposition “Impark”, les lignes d’un terrain de football grandeur nature sur la colline à la déclivité vertigineuse du Parc Olympique. En 2010, c’est sur le parvis du centre d’art contemporain de Charleroi, en Belgique, qu’elle a réitéré l’opération.