Laure Tixier, Potager, 2009 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande – Photo : Laurence Godart
TitrePotager
N° d’inventaire2014.1.14 (0)
Date de réalisation2009
Date d’acquisition2014
NatureSculpture
TechniqueSculptures extérieures, béton ductal teinté dans la masse, 6 couleurs
Dimensions[120] 38 x 30 x 22 cm – 20 kg (sans les tiges filetées)
TitrePotager
(Semis en ligne ; semis dispersé sur rang large ; semis à la volée ; semis circulaire ; semis mélangés)
N° d’inventaire2009.1.5 (1 à 5)
Date de réalisation2009
Date d’acquisitionComité technique d’acquisition du 9 juillet 2009
NatureŒuvre d’art graphique
Technique5 aquarelles sur papier
Dimensions42 x 42,4 cm chaque 62 x 3 x 62 cm – 3,4 kg (encadrée)

Suite à une résidence d’artiste en 2009, Laure Tixier a été invitée à imaginer un projet pour le Potager du Domaine de Chamarande. Elle a peint des aquarelles, esquisses préparatoires à l’origine de l’installation de 2011.

C’est ainsi qu’une banlieue a poussé sur le Potager du XVIIIème siècle dessiné par Pierre Contant d’Ivry : des maisons de béton coloré ont été semées en ligne dans les quatre  triangles qui bordent l’allée centrale.

La floraison de ces maisons aux couleurs végétales s’est produite en juillet 2011 : deux parcelles aux couleurs de fleurs (camaïeu de 3 roses) et deux autres parcelles aux couleurs de feuillages (camaïeu de 3 verts).

Dans l’esprit des lieux, l’artiste s’est inspirée de l’histoire récente du site. Le domaine de Chamarande a appartenu de 1957 à 1972 à Auguste Mione, un entrepreneur en travaux publics, la Construction Moderne Française. Cette entreprise a notamment construit la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille. Il a installé son entreprise dans le château, un centre médico-social et des logements pour les cadres et les employés de l’entreprise ont été aménagés ou construits sur le domaine. Plus de quarante familles y ont vécu. Pour faire écho à cette incroyable aventure industrielle et sociale, le béton s’est imposé comme matériau idéal pour le projet.

Laure Tixier s’est intéressée également à l’histoire du développement urbain de l’Essonne. Après des recherches aux Archives départementales, elle a été frappée par une densification urbaine importante et rapide du département au cours du XXème siècle. L’implantation de maisons de type pavillonnaire dans le Potager fait écho à cette “colonisation” du paysage rural.

La bidimensionnalité du Potager tel qu’il a été rénové en se mue en plateau de Monopoly sur lequel s’installent les 120 maisons et répond ainsi à l’un des bijoux historiques de Chamarande : le jeu de l’oie grandeur nature à l’autre bout du parc.

La forêt du belvédère, colline jouxtant le domaine, à laquelle on accède en sortant par la grille de l’allée faisant face au château, offre un point de vue en hauteur sur le Potager et son installation dans une perte définitive d’échelle.