Hans Op de Beeck, Loss, 2004 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande – Phot: Département de l’Essonne
TitreLoss
N° d’inventaire2004.3.7 (0)
Date de réalisation2004
Date d’acquisitionNovembre 2004
TechniqueInstallation composée de 2 éléments :
Circular Pond : Sculpture en bois, plexiglas, caoutchouc, liant
Perte : Vidéo sur DVD
DimensionsCircular Pond : 550 cm de diamètre
Perte : durée 7 minutes

L’installation Loss, composée d’une sculpture et d’une vidéo, propose une mise en situation cinématographique et nostalgique. L’œuvre s’inspire du travail que l’artiste réalisa au début de l’année 2004 pour la compagnie de Théâtre Transparant à Anvers. Il y créa les décors d’une pièce musicale et théâtrale Sestina, et filma les acteurs et chanteurs en costumes 19ème tandis qu’il leur demandait de performer certaines attitudes dont la gestuelle était empreinte d’inquiétude et de nostalgie. A ce spleen ambiant s’ajoutait celui de la musique : une compilation de morceaux de Claudio Monteverdi dont le thème majeur était la perte de l’être aimé.

En pénétrant dans l’installation, le spectateur est ainsi instantanément plongé dans une atmosphère sombre, lunaire et mélancolique. Immédiatement visible, le bassin de résine – architecturé, imitant la pierre et semblant avoir subi les assauts du temps – est presque entièrement plongé dans le noir malgré le miroitement lugubre qui s’en échappe et qui rappelle les vibrations de l’eau… Parfois, c’est une lumière qui accroche… les nénuphars alors posés sur la surface de l’eau forment de larges et étranges taches blanches.

Le film Loss utilise la même scénographie que Sestina. Nombres de personnages, aussi fantomatiques que le paysage dans lequel ils évoluent semble désertique, sont habillés en costume 19ème et errent avec une certaine langueur dans un parc la nuit tombante. Chaque acteur semble chercher ou avoir perdu quelqu’un. Le texte, composé par l’artiste, et qui accompagne les mouvements, pourrait être qualifié de néo romantique: « regarde ma bien aimée, c’est moi, à mi-chemin de cette vie. Mon regard devrait être vif, curieux, affamé…mais depuis ta mort je vais à la dérive… ».