Florence Chevallier, Quelque chose d’Œdipe, 2001 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande

Pour son travail, Florence Chevallier engage le corps, souvent le sien, dans un processus scénique qui lui permet d’en immortaliser l’esthétique et l’image. Pour l’espace sombre et clos de la chapelle du Domaine de Chamarande, l’artiste a réalisé six photographies de mains. Fragiles, galantes et frustres à la fois les mains en prière ou en gloire s’accomplissaient par la violence de leurs cicatrices. Imprégnées de ces attitudes que l’on reconnaît en peinture, elles mêlent à chaque exposition l’étrangeté de leur apparition à une certaine volupté. Les objets qu’elles caressent rappellent certaines icônes religieuses ; la salamandre : le diable, et la lumineuse sphère blanche au centre : le divin et le pur. Ainsi, les mains de l’artiste convoquent par le geste et la voix, le règne de l’intime et de l’énigmatique autour de la figure mythique d’Œdipe.

Florence Chevallier, Quelque chose d’Œdipe, 2001 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande