Du 10 juillet au 05 septembre 2021
Au château

Compagnie DCA / Philippe Decouflé, Germaine, 2014 – Courtesy DCA

Figures majeures de la scène contemporaine française, le chorégraphe Philippe Decouflé et l’artiste Pierrick Sorin revendiquent un goût commun pour une approche ludique et transdisciplinaire de l’acte de création, tout autant qu’un attrait pour la culture populaire ou encore l’absurde du quotidien. Invité au domaine départemental de Chamarande, Philippe Decouflé propose d’explorer cette zone de contact, ce champ de proximités, entre l’univers de Pierrick Sorin et le sien au travers d’une exposition conjointe inédite, notamment autour d’installations vidéos et de dispositifs optiques qui mettent en scène le corps – celui de l’artiste comme celui du visiteur – et de ses mouvements.

« Nous ne jouons pas sur le même terrain. Pierrick, dans des espaces dédiés à l’art, avec un corps unique; moi, plutôt sur scène, avec des corps multiples… Mais j’ai aussi réalisé des dispositifs visuels, destinés à vivre en dehors des lieux de spectacle, et Pierrick a mis en scène quelques opéras.
On fait volontiers, l’un comme l’autre, dans le mélange des genres. Le point de rencontre, c’est l’image. L’image comme espace de jeu : jeux de miroirs, déformant la réalité vivante; jeux d’illusion, affirmés comme tels, quand le procédé artisanal se donne à voir dans sa dimension poétique.
On pourrait égrener bien des mots caractérisant ce qui nous est commun : ludique, burlesque, absurde, trouvailles, dérision, art forain, influences populaires et savantes… et encore : gestes banals, ou petites choses triviales, que l’on essaye de rendre élégantes. Mais notre proximité tient moins à ce genre d’énumération qu’à un état d’esprit… aux contours assez flous. Enfin, il me semble que ses contours sont flous, mais c’est peut être dû à ma myopie. »

Philippe Decouflé

« Nous ne jouons pas sur le même terrain. Philippe, plutôt sur scène, avec des corps multiples; moi, dans des espaces dédiés à l’art, avec un corps unique. Mais j’ai aussi mis en scène quelques opéras et Philippe a réalisé des dispositifs visuels, destinés à vivre en dehors des lieux de spectacle.
On fait volontiers, l’un comme l’autre, dans le mélange des genres. Le point de rencontre, c’est l’image. L’image comme espace de jeu : jeux de miroirs, déformant la réalité vivante ; jeux d’illusion, affirmés comme tels, quand le procédé artisanal se donne à voir dans sa dimension poétique.
On pourrait égrener bien des mots caractérisant ce qui nous est commun : ludique, burlesque, absurde, trouvailles, dérision, art forain, influences populaires et savantes… et encore : gestes du quotidien, ou petites choses triviales que l’on essaye de rendre élégantes. Mais notre proximité tient moins à ce genre d’énumération qu’à un état d’esprit… aux contours assez flous. Enfin, il me semble que ses contours sont flous, mais c’est peut être dû à ma presbytie. »

Pierrick Sorin

Pierrick Sorin, I would like to live in a doll House, 2011 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande – Copyright Pierrick Sorin, 2021