Pierrick Sorin, I would like to live in a doll House, 2011 – Collection du FDAC de l’Essonne, Chamarande – Copyright Pierrick Sorin, 2021
TitreI would like to live in a doll house
N° d’inventaire2021.3.1
Date de réalisation2011
TechniqueThéâtre optique en caisson fermé sur roulettes
Dimensions120 x 200 x 120 cm

Dans ce théâtre optique, Pierrick Sorin met en scène le rêve du personnage principal qui chante en peignoir rose : vivre dans une maison de poupées. Au travers d’une fenêtre ménagée dans un caisson le spectateur voit une grande maison de poupée (réelle) dans laquelle apparaissent deux personnage “holographiques“ : l’un d’eux chante, danse parfois ; l’autre, barbu, apparemment plus âgé, assis dans un canapé miniature réel, l’accompagne avec une petite guitare. L’un met du cœur à chanter ; l’autre, renfrogné, est plein de lassitude. Suivant les paroles du chant apparaissent aussi un baigneur, assis sur de vraies toilettes et une jolie femme (poupée). Le chanteur exprime (en français, puis en anglais) un rêve : celui de “vivre dans une maison de poupée… avec une femme douce, un bébé qui rit quand il fait pipi…“. Mais la chanson se conclut sur un constat d’un échec “ J’aimerais vivre dans une maison de poupée, mais je suis bien trop grand et déjà trop âgé…“. En aparté, le chanteur nous apprend que le guitariste est en fait sa mère et qu’elle porte une fausse barbe depuis la disparition de son mari… Les deux personnages sont joués par l’artiste, ce qui n’arrange rien à un sentiment de confusion identitaire… L’œuvre fait exister un rêve d’enfant : voir vivre des personnages dans l’univers à la fois réel et fictif d’une maison miniature, elle-même métaphore de l’univers du simulacre théâtral. Elle exprime sur un mode tragi-comique le problème de l’adaptation de l’individu au monde qui se fourvoie souvent dans des projets fondés sur des représentations culturelles idéalisées, mais avec lesquelles il n’a pas d’accord profond. En dernier recours reste l’expression artistique, la “poiesis“. Musique, danse et chanson permettent de supporter la détresse.